TOC (trouble obsessionnel compulsif)

Le trouble obsessionnel-compulsif est une maladie fréquente. Elle touche entre 1,6 % à 2 % de la population adulte d’après les études épidémiologiques américaines. Ces chiffres ont été retrouvés, avec quelques variations, dans tous les pays où elle a été étudiée.

Comprendre et traiter les TOC. Anne-Hélène Clair et Vincent Trybou. Editions Dunod. 3e Ed.
Je ne peux pas m’arrêter de laver, vérifier, compter. Mieux vivre avec un TOC. Dr Alain Sauteraud.

La complication essentielle est la dépression majeure. Environ 50 % des personnes souffrant de TOC font un épisode dépressif majeur dans leur vie. La dépression majeure est une maladie qui associe de façon durable, c’est-à-dire pendant plus de quinze jours, des signes tels que tristesse, perte d’énergie, perte de plaisir, perte de désir, perte d’appétit, troubles de concentration, troubles de mémoire et troubles du sommeil. La tristesse peut aller jusqu’au désespoir, voire conduire à des idées suicidaires ou à des tentatives de suicide. L’anxiété peut être alors accrue jusqu’à une tension intérieure permanente.

La dépression majeure est un trouble psychique qu’il convient de soigner en allant consulter un médecin.

Le changement est possible Le TOC reste le plus souvent chronique sans traitement.

N’espérez pas trop du côté de la guérison spontanée et soignez-vous : c’est la meilleure façon de vous en sortir. Car en vous soignant, vous pouvez guérir. De cela, on est sûr. De plus, même si vous ne guérissez pas totalement, vous avez de grandes chances de voir votre état s’améliorer.

De nombreuses recherches très rigoureuses ont étudié l’efficacité des traitements dans le trouble obsessionnel-compulsif. Ces études réalisées sur des centaines de sujets ont montré que deux types de traitement étaient efficaces :

1. les médicaments inhibiteurs de la recapture de la sérotonine,

2. la psychothérapie comportementale et cognitive.

Une psychothérapie est un traitement qui passe par la parole. La parole du patient, d’une part, et la parole du psychothérapeute, d’autre part. Cette parole peut consister en des interventions variées en fonction des différentes techniques de psychothérapie. On compte actuellement environ quatre cents techniques dans le monde.

Cependant, une seule technique a reçu la preuve scientifique de son efficacité dans le trouble obsessionnel-compulsif : la psychothérapie comportementale et cognitive.