DEPRESSION

« Une nuit, après mon vingt-neuvième anniversaire, je me réveillais aux petites heures avec une sensation de terreur absolue. Il m’était souvent arrivé de sortir du sommeil en ayant une telle sensation, mais cette fois-ci, c’était plus intense que cela ne l’avait jamais été. Le silence nocturne, les contours estompés des meubles dans la pièce obscure, le bruit lointain d’un train, tout me semblait si étrange, si hostile, et si totalement insignifiant que cela créa en moi un profond dégoût du monde. Mais ce qui me répugnait le plus dans tout cela, c’était ma propre existence. À quoi bon continuer à vivre avec un tel fardeau de misère ? Pourquoi poursuivre cette lutte ? En moi, je sentais qu’un profond désir d’annihilation, de ne plus exister, prenait largement le pas sur la pulsion instinctive de survivre. » Eckart Tolle, 2000

tiré du livre de Mirabel-Sarron, Christine; Docteur, Aurélie. Apprendre à soigner les dépressions – 2e éd. : avec les thérapies comportementales et cognitives (Les Ateliers du praticien) (French Edition) (p. 18). Dunod. Édition du Kindle.

La dépression est un trouble […] caractérisé par une altération de l’humeur allant de la tristesse à la mélancolie.

La dépression constitue une urgence médicale du fait du potentiel suicidaire, ce qui fait de la reconnaissance de la maladie une priorité absolue pour le personnel soignant. Il importe de mettre en œuvre le plus tôt possible un traitement médicamenteux antidépresseur efficace, voire une psychothérapie.

  • La dépression touche ou touchera environ une personne sur 5 en France. C’est une maladie qui peut être guérie.
  • VIDEO BLACK DOG SUR LA DEPRESSION: traitement médicamenteux et psychothérapie changent des Vies:
  • Recommandations sur Ameli: Vivre avec une dépression :
  • https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/depression-troubles-depressifs/vivre-depression
  • L’échelle BDI-II est proposée pour diagnostiquer des signes de dépression.
  • DEPRESSION : EVALUER LE RISQUE SUICIDAIRE :
  • Dans la dépression, il est nécessaire voire vital et urgent pour la personne qui en souffre, que la question du risque suicidaire soit posée. Afin que ce risque soit évaluée. Et qu’une prise en charge médicale soit rapidement faite, selon l’évaluation du risque.
  • UNE PRISE EN CHARGE URGENTE MEDICALE AVEC OU SANS HOSPITALISATION DOIT PARFOIS ETRE FAITE, S’IL Y A UN PROJET DE SUICIDE, DES IDEES SUICIDAIRES. LA PERSONNE A BESOIN DE NE PAS RESTER SEULE ET A BESOIN D’AIDE.

  • Critères diagnostiques DSM 5 du TROUBLE DÉPRESSIF CARACTÉRISÉ :

A. Au moins cinq des symptômes suivants sont présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement antérieur ; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir.


1) Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les jours, signalée par la personne (ex. sentiment de tristesse, de vide, de désespoir), ou par les observations de l’entourage (ex. pleurs). (NB: éventuellement irritabilité chez l’enfant et l’adolescent.)
2) Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans toutes, ou presque toutes les activités quasiment toute la journée, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres).
3) Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (variation ≥ 5% de la masse corporelle en 1 mois), ou réduction ou augmentation de l’appétit presque tous les jours. (NB: chez l’enfant, prendre en compte l’absence de prise de poids attendue.)
4) Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
5) Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement).
6) Fatigue ou perte d’énergie quasi quotidien.

7) Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui
peut être délirante), presque tous les jours (pas simplement se faire des
reproches ou se sentir coupable d’être malade).

8) Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres).

9) Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis, tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.

B. Les symptômes induisent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale

Les critères A-C définissent un épisode dépressif caractérisé (EDC).

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