THERAPIE DES SCHÉMAS

“ETRE AUPRES DE L’ENFANT VULNERABLE ET RENFORCER L’ADULTE SAIN”

-Vous m’entendrez énoncer en séance cette philosophie de la Thérapie des Schémas,

en rapport avec les différents Modes existants en nous.

Mais qu’est-ce qu’un Adulte Sain ?

Le formulaire de conceptualisation de cas donne une perspective intégrative et différenciée pour ce qui est des capacités d’adaptation saines et des ressources. Ces données sont résumées sous huit paragraphes dans le Guide de Conceptualisation de Cas,  Bien évidemment, c’est plus simple en séance d’expliquer ces concepts :

1.       Méta-conscience: La capacité à prendre du recul et à réfléchir sur soi et les autres. (INSIGHT)

2.       Orientation vers la réalité: La capacité à prendre des décisions basées sur la réalité, et à les mettre oeuvre.

3.            Responsabilité dans l’action: La capacité à prendre ses responsabilités dans les décisions et actions personnelles et leurs conséquences.

4.            Connexion émotionnelle: La capacité à être ouvert aux émotions ressenties, et à avoir une attitude d’acceptation et de compassion vis-à-vis de la souffrance émotionnelle et de l’incertitude.

5.            Affirmation de soi et réciprocité: La capacité à soutenir ses propres positions, tout en respectant la réciprocité et la communication cohérente.

6.            Un sens cohérent de l’identité: La capacité à soutenir un sens cohérent de soi, en termes de respect des croyances, valeurs, attitudes et motivations personnelles. (on est l’égal des autres)

7.            Altruisme: La capacité à s’engager envers les autres et la société en général au travers d’une attitude ouverte, franche et compassionnée. (et pas abnégation : on nie ses besoins personnels et auto-centré : je vais m’occuper des autres pour qu’on me prête attention et qu’on m’aime bien)(philosophiquement, on peut s’occuper des autres)

8.            Espérance et sens de la vie: La capacité à trouver et à garder espoir au travers des difficultés de  la vie.

Je vous conseille vivement ce livre si vous avez l’impression d’être bloqué ou de répéter un scénario de vie perdant ou négatif.

Pour les psychothérapeutes, ce livre du Dr Bernard Pascal est une bonne initiation à la Thérapie des Schémas avec une actualisation sur des notions de neuro-sciences.

“Le Schéma est un ensemble de souvenirs, d’émotions, de sensations corporelles et de cognitions.”

“Les schémas représentent souvent toute la connaissance du patient. Aussi destructeurs qu’ils soient, ils assurent au sujet un sentiment de sécurité et de prévisibilité.”

“Sa guérison met en jeu la réduction d’intensité de tous ses éléments.

Elle fait aussi intervenir la modification comportementale : les styles d’adaptation dysfonctionnels seront remplacés par des modèles comportementaux adaptés.

Le traitement comprendra donc des interventions cognitives, émotionnelles et comportementales.”

“Au fur et à mesure de la guérison du schéma, celui-ci deviendra de plus en plus difficile à activer. Lors d’une activation, l’émotion sera moins insupportable et le patient récupérera plus rapidement.

Le traitement est souvent long et pénible, les schémas étant difficiles à modifier : ce sont des croyances sur soi-même et sur le monde qui sont profondément enracinées et qui ont été apprises à un très jeune âge. Les schémas représentent souvent toute la connaissance du patient.

Aussi destructeurs qu’ils soient, ils assurent au sujet un sentiment de sécurité et de prévisibilité. Les patients sont réticents à abandonner leurs schémas car ceux-ci représentent un noyau central dans leur identité. Renoncer à un schéma est une chose déstabilisante : le monde entier bascule.”

“Vu sous cet angle, la résistance à la thérapie est une forme d’autoconservation, une tentative pour maintenir le contrôle sur la cohésion interne. L’abandon d’un schéma est un renoncement à la connaissance que l’on a de soi-même et du monde.

La guérison du schéma exige la volonté de faire face au schéma et de se battre contre lui. Elle demande de la discipline et un entraînement fréquent. Les patients doivent observer le schéma de façon systématique et travailler tous les jours à le changer. Jusqu’à ce qu’il soit corrigé, le schéma va œuvrer pour se maintenir.

La thérapie consiste à faire la guerre au schéma : le thérapeute et le patient forment une alliance thérapeutique pour combattre le schéma dans le but de le vaincre ; mais la guérison complète est souvent impossible, car les souvenirs associés au schéma ne sont pas effaçables.”

“Un schéma ne disparaît jamais complètement. La guérison permet d’obtenir qu’il soit moins souvent activé et que l’affect associé soit moins intense et moins prolongé.

Les patients répondent alors aux activations de leurs schémas d’une manière saine. Ils choisissent des amis et des partenaires qui leur donnent davantage d’affection, et ils se voient eux-mêmes d’une façon plus positive.”

*Origine des Schémas: Besoins affectifs fondamentaux non satisfaits :

Selon Jeffrey Young, les Schémas expriment la non-satisfaction de besoins affectifs fondamentaux, dont le besoin d’attachement est le principal. Ce besoin est répandu chez les vertébrés supérieurs, comme l’a démontré Jaak Penksepp.

Il y a aussi en besoins importants pour l’enfant:

-l’autonomie ( à l’opposé, il y a la dépendance)

-le contrôle de soi / la compétence.

Pour Jeffrey Young, l’attachement (ou sentiment d’appartenance pour d’autres) est celui des besoins qui permet la satisfaction de tous les autres.

C’est pour cela que je vous propose à travers la relation thérapeutique, soutien et en même temps, une aide à l’autonomisation, à travers un Reparentage partiel.

*PROCESSUS THÉRAPEUTIQUE :

Ce que je peux vous partager de mon expérience de psychothérapeute auprès des patients que j’ai accompagnés ces dernières années, c’est que pour eux, cela peut sembler tellement injuste de souffrir de nouveau lorsqu’ils revivent émotionnellement les souffrances ressenties lors des épisodes marquants négatifs de leur vie (évènements aversifs).

Et votre tristesse et votre colère aussi sont justifiées. Je les comprends, je les accueille.

Néanmoins, si cette colère vous emmène à ruminer longuement une fois l’épisode déclencheur passé. Et qu’elle abime vos relations auxquelles vous tenez, peut-être qu’il sera intéressant d’apprendre à la gérer.

Il est montré que dans le syndrome de stress post-traumatique complexe ou trouble de l’attachement, la colère est fréquente et peut interférer négativement sur le processus thérapeutique.

Le psychothérapeute, qui est comme vous un être humain, peut face à une colère persistante et/ou intense manquer d’empathie. Comme on le dit parfois, c’est l’éléphant au milieu de la pièce que tout le monde voit mais dont on ne parle pas.

En thérapie , on aborde beaucoup plus facilement le sujet de la tristesse mais moins celui de la colère car cette dernière émotion a souvent mauvaise presse.

On associe souvent colère et violence alors que l’un n’entraîne pas forcément l’autre. Au contraire, vous allez apprendre à gérer cette émotion de la colère pour ne pas la retourner contre vous-même ou les autres ou les objets environnants. 🙏

*Liste des 18 Schémas regroupés (Dr Bernard Pascal) :

*Les Modes les plus fréquents et à travailler en thérapie :

*Liste exhaustive des Modes : je vous la mets mais juste pour information. Ne vous y perdez pas.

Nous utilisons, en tant que Thérapeute des Schémas, ce formulaire de Conceptualisation de cas.

Et nous sommes guidés par ce Guide.