« Nous sommes notre propre instrument de tendresse » – Juliette Binoche

Juliette Binoche- Le grand livre de la tendresse- Editions Albin Michel /Club du Livre Essentiel, 2002

Dans la préface de ce beau livre, Le grand livre de la tendresse, Juliette Binoche, une de nos plus belles et touchantes actrices françaises, nous partage sa tendre vision des relations interpersonnelles.

« …le besoin de parler de la tendresse est une façon de poser des questions à la fois à soi-même et au monde, avec toutes les contradictions que cela peut comporter. » Oui, car la relation à l’autre et à soi-même est faite de tendresse et aussi parfois de compétition, d’envie, de jalousie, nourrie d’ambivalence.

Juliette Binoche pose cette énigme: « ce noyau de tendresse au fond de moi, pourquoi ai-je besoin d’y retourner? ». Cette question est, je trouve essentielle à nos vies. Et vous, qu’en pensez-vous? Que ressentez-vous? Qu’est-ce que cela vous donne envie de faire? Car la pensée sans action est stérile, la pensée suivie d’action est fertile. La pensée est aussi action après la réflexion.

 « La tendresse est une attitude – par rapport aux choses, aux gens, à soi-même – qui remue tant de choses, de la naissance à la mort, en passant par la vie de couple ! » Oui, la tendresse ne passe pas que par les mots, c’est aussi un regard, une posture, qui fait parfois ressentir tellement d’émotions à celui ou celle qui en est le destinataire. Parfois même un silence attentif à l’autre.

 « …nous avons tous un enfant en nous, que nous avons besoin d’écouter, de soigner, de faire exister. Or, cet enfant en nous, quel mot lui va mieux que tendresse? » Notre Enfant intérieur a besoin de cette infinie tendresse à soi-même. Nous, arrivé(e) à l’âge adulte, dans notre solitude, qui peut mieux que tout autre nous donner ce qu’il y a de plus ajusté?

Juliette Binoche conclut dans sa touchante préface par « Mais le premier déclic, je crois que c’est la tendresse envers soi-même. Se supporter, accepter ses faiblesses et, du coup, accepter plus facilement celles des autres. Nous sommes, pour nous-mêmes, notre propre instrument de travail. »

Je vous souhaite une bonne lecture de ce livre. Prenez soin de vous en ce lundi de Pâques, où nous devons encore garder des liens distendus avec nos proches et les autres du fait de cette épidémie de Coronavirus, qui perdure depuis plus d’un an. Que ce livre vous nourrisse tendrement.

Kim-Vân NGUYEN-DINH, Psychopraticienne, Paris, lundi 5 avril 2021

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