Madeleine Le Floch

La petite Marie

aima beaucoup

les marionnettes

jusqu’au jour

où elle découvrit

les ficelles.

Alors elle fit

semblant d’y croire

pour faire plaisir

à ses parents.

Poème

Je trouve que la poésie a ce quelque chose de subtil qui suggère sans donner de leçon.

Et j’ai envie de continuer ce poème à ma façon.

(suite possible):

Et Marie se rendit compte

en grandissant

que les Adultes aimaient bien

aussi être parfois des marionnettes.

Je dis parfois

Parce que le confort d’une vie

Dorée dans une cage…

Auto-compassion

J’ai appris il y a bien longtemps que la chose la plus sage que je puisse faire est d’être à mes côtés.

de Maya Angelou (citée dans Programme d’autocompassion en pleine conscience. Un guide pour les professionnels. Christopher Germer et Kristin Neff).

Kim-Vân Nguyen-Dinh

Psychopraticienne, Paris 11e

Le mari jaloux

A une jeune femme, qui se trouvait empêtrée dans une crise conjugale, liée à un malentendu, qui a amené son mari à avoir des comportements de jalousie, violents verbalement envers elle, persistants, voilà le conte métaphorique, que je lui ai proposé:

Madame, vous me demandez, ce que j’en pense. Ce que vous me racontez, me fait penser à une histoire:

Il était une fois une princesse, qui habite dans un beau château. Elle est heureuse car elle a fait un mariage d’amour, avec un beau prince.

Mais, car il y a souvent un mais. Quand elle lui demande s’il peut passer du temps avec elle, il est mécontent voire il s’emporte. Il lui dit qu’il n’a pas le temps car il a une réunion avec ses conseillers. Il doit partir en croisade. La princesse est chagrinée mais elle est prête à attendre. Elle se dit qu’elle a fait un mariage d’amour et que le comportement de son cher prince n’est que passager.

Le prince part en croisade et revient un an plus tard. La princesse accourt heureuse du retour de son cher et tendre. Mais il la repousse et est mécontent voire il s’emporte. La princesse en est chagrinée. Elle se réfugie auprès de son miroir, cadeau de ses parents, qui étaient des Sages. Elle y voit son visage se flétrir au fil des mois, des années.

Elle dit au miroir : « Miroir, mon beau miroir! Dis-moi…qu’ai-je fait pour mériter cela? » Alors un visage, souriant, apparaît: « Connais-toi toi-même et le Ciel t’aidera. »

La princesse ne comprend pas. Elle redemande au miroir mais qui reste muet. Elle a beau redemander au miroir mais il reste toujours muet. Alors elle part en quête: elle parle aux conseillers du prince mais leur réponse ne lui convienne pas tout à fait. Alors elle va lire les auteurs antiques, qui ont des réponses intéressantes mais là aussi elle n’est pas pleinement satisfaite. Alors elle sort du château et va s’enquérir auprès des nobles des alentours, des bourgeois, du curé, même des paysans et paysannes du village. Et elle revient plus forte de la sagesse.

Elle se rend de nouveau devant son miroir. Et lui repose la question : “Miroir, mon beau miroir, que dois-je penser de ma situation ? Que me conseilles-tu maintenant ?” Et là, le visage, souriant, réapparaît : “Maîtresse, maintenant, que vous avez acquis la Sagesse, que vous savez comment vous protégez, vous pouvez écouter votre cœur. “

Kim-Vân Nguyen-Dinh

Psychopraticienne, Hypnose, Analyse transactionnelle, EFT

Oh, Transfert ! Que me fais-tu faire ?! 😉🌺

Transfert et Contre-transfert. La relation Patient/ Thérapeute. Serge Tracy. Édition Concept Jouvence

J’ai beaucoup aimé ce livre court de 128 pages.

En parodiant Boileau, je reprendrai les mots de l’auteur “Ce qui se conçoit clairement s’énonce brièvement !”

Mais que de travail pour la psychopraticienne, que je suis, et mes client(e)s, pour y arriver…

Et en même temps, quand nous y arrivons! 🙏

Le transfert est un mouvement de “projection” de son monde intérieur dans l’espace thérapeutique. Ce monde intérieur est comme un”théâtre”. Et vous en êtes à la fois le metteur en scène et l’un des protagonistes de cette tragi-comédie.

En tout cas, il s’agit parfois d’une tragédie si vous vous sentez victime des autres, de la vie.

À la différence des autres relations (familiale, amicale, amoureuse, professionnelle, avec soi-même), la relation thérapeutique est réparatrice. 🙏

Le Contre-transfert est le mouvement de projection du thérapeute/ psychopraticien vers le patient/client. Et il se doit d’être ressenti par le thérapeute, qui doit même se laisser submergé dedans, mais sans s’y noyer. Il doit le contrôler. Car pour que la relation thérapeute-client se noue, ces mouvements de transfert et Contre-transfert doivent se faire.

Je ne vous en dit pas plus. Je ne voudrais pas spoiler un si bon livre…😉🌺

Ma formation en Analyse transactionnelle et en Hypnose m’influence fortement dans ma façon d’interagir. À bientôt.

Kim-Vân Nguyen-Dinh, Psychopraticienne, Paris 11e

La Femme-arbre ou la Sagesse intérieure

Jardiniers, Princesses et Hérissons. Métaphores pour l’évolution personnelle et professionnelle. Consuelo C. Casula

Il était une fois une princesse, qui sait qu’un jour elle sera reine. Elle sait qu’elle sera une reine des villes, une grande reine. Mais elle n’a pas confiance en elle et passe son temps à se plaindre. Sa mère qui est une reine de campagne, est triste de ne pouvoir plus l’aider. Elle lui conseille d’aller voir une Sage, connue pour être un grand Maître à penser.

La princesse se met donc en route et va trouver cette femme. Elle va dans la forêt et ne la trouve pas. La nuit tombe et la princesse a peur toute seule. Et puis, elle a faim, elle a soif. Elle commence à gémir, à maudire sa mère, la Reine, pour son idée.

La princesse s’approche d’un arbre, qui lui semble accueillant. Elle se sent même attirée par cet arbre, qui semble spécial parmi les autres arbres de la forêt. Elle se met même à s’adresser à l’abre. « Bel arbre, me laisses-tu me reposer auprès de toi? » Et l’abre de lui répondre « Ma très chère princesse, je te permets de te reposer au creux de mes racines. Je te nourrirai de mes paroles, de ma présence. » Un peu surprise, la princesse aquiesce et se blottit bien au chaud de cet abre étrange. Et elle s’endort tranquillement.

Au petit matin, elle se réveille pleine d’énergie, comme rassasiée et désaltérée. Elle remercie chaleureusement l’abre et lui demande où trouver la Sage. « C’est moi, lui dit-elle. J’ai vu que tu es une jeune femme courageuse. Que ton esprit est ouvert car tu as accepté mon aide. Je vais te donner l’aide dont tu as besoin pour devenir un jour, une Reine des villes, une grande Reine » « Je t’écoute, dit la princesse. »

 »Quand tu auras besoin de moi, et la vie, ta vie sera faite de joie, de satisfactions et aussi de doutes, de difficultés à surmonter, tu pourras m’écrire une lettre. Tu y mettras tout ce que tu vois de négatif et aussi de positif dans ce qui t’arrive dans ta vie. Et je te répondrai. »

La princesse la remercie chaleureusement pour son aide et repart retrouver sa mère. Elle sait qu’elle sera une grande Reine, une Reine des villes.

Je vous offre ce conte métaphorique. La Sagesse est en chacun de nous. Nous pouvons nous y appuyer et la développer pour en faire une Force de Vie, pour nous, nos proches et autour de nous.

Bon week-end de 1er mai. Que le printemps nous amène espoir et une vie avec des ressources sur lesquelles s’appuyer face à cette période parfois destabilisante liée à la pandémie de Covid-19.

Kim-Vân NGUYEN-DINH, psychopraticienne, 59 bd de Ménilmontant 75011 Paris