Dans la dépression, il est nécessaire voire vital et urgent pour la personne qui en souffre, que la question du risque suicidaire soit posée. Afin que ce risque soit évaluée. Et qu’une prise en charge médicale soit rapidement faite, selon l’évaluation du risque.
“Avez-vous des idées de suicide? Avez-vous déjà pensé à mettre fin à vos jours? Avez-vous un plan défini? Avez-vous déjà tenté de vous suicider ? ou Avez-vous déjà commencé à préparer quelque chose? “
Ces questions sont souvent difficiles ou gênantes à poser car taboues dans notre culture. Mais il faut savoir que les poser ne vont pas donner des idées de suicide. Il y a besoin de savoir de quoi la personne a besoin en urgence.
UNE PRISE EN CHARGE URGENTE MEDICALE AVEC OU SANS HOSPITALISATION DOIT PARFOIS ETRE FAITE, S’IL Y A UN PROJET DE SUICIDE, DES IDEES SUICIDAIRES. LA PERSONNE A BESOIN DE NE PAS RESTER SEULE ET A BESOIN D’AIDE.
Pour l’OMS, la dépression constitue un trouble mental courant, caractérisé par la tristesse, la perte d’intérêt ou de plaisir, les sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, les troubles du sommeil ou de l’appétit, une sensation de fatigue et un manque de concentration.
Pour un diagnostic, plus détaillé :
Critères diagnostiques du trouble dépressif caractérisé selon le DSM-5 :
A. Au moins cinq des symptômes suivants sont présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement antérieur ; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir. NB: Ne pas inclure les symptômes qui sont clairement imputables à une autre affection médicale. 1) Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les jours, signalée par la personne (ex. sentiment de tristesse, de vide, de désespoir), ou par les observations de l’entourage (ex. pleurs). (NB: éventuellement irritabilité chez l’enfant et l’adolescent.) 2) Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans toutes, ou presque toutes les activités quasiment toute la journée, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres). 3) Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (variation ≥ 5% de la masse corporelle en 1 mois), ou réduction ou augmentation de l’appétit presque tous les jours. (NB: chez l’enfant, prendre en compte l’absence de prise de poids attendue.) 4) Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours. 5) Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement). 6) Fatigue ou perte d’énergie quasi quotidien. 7) Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante), presque tous les jours (pas simplement se faire des reproches ou se sentir coupable d’être malade). 8) Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres). 9) Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis, tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
B. Les symptômes induisent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale. D. La survenue de l’épisode dépressif caractérisé n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou d’autres troubles spécifiés ou non spécifiés du spectre de la schizophrénie, ou d’autres troubles psychotiques. E. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque. NB : ce critère d’exclusion n’est pas valable si tous les épisodes maniaques ou hypomaniaques sont induits par une substance ou attribuables aux effets physiologiques d’une autre affection médicale.