J’aime beaucoup ce poème dans le chapitre 7, Triangles de la passion de ce livre beau et au combien éclairant de Judith Viosrt, Les renoncements nécessaires.
Ce poème “Pour un usurpateur” offre une solution satisfaisante au complexe d’Œdipe, vécu comme un échec.
Haha! un traître dans le camp,
Un rebelle étrangement audacieux…
Un bambin zézayant, gloussant et vacillant,
Guère plus de quatre ans!
Penser que moi, qui ai gouverné seul et si fièrement par le passé, doive être détrôné, et Par mon propre fils, enfin!
Trottant de-ci, de-là, portant en lui la trahison Comme seuls font les petits enfants Il dit qu’il sera le chevalier de sa maman “Quand je serai grand”.
Abjure la trahison, mon fils, Abandonne-moi le cœur de maman ; Car il en viendra une autre Pour prétendre à ta loyauté.
Et quand cette autre viendra vers toi, Dieu fasse que son amour brille Dans ta vie d’un éclat véritable et beau Comme celui de maman dans la mienne !