Dans son livre, Susan Forward, psychothérapeute américaine, nous donne sa vision. Elle parle ici des relations mère-fille dysfonctionnelles.
« Une bonne mère n’est ni parfaite ni une martyre. Elle a son propre bagage émotionnel, ses propres cicatrices, ses propres besoins. Elle peut ne pas vouloir faire de compromis sur son travail et donc ne pas être disponible à certains moments pour sa fille. Elle peut perdre patience, dire ou faire des choses qu’elle regrette. Mais si son comportement général permet à sa fille de croire en sa propre valeur et nourrit le respect qu’elle se porte, son assurance et sa sérénité, cette mère remplit bien son rôle, qu’elle soit une maman merveilleuse ou juste « suffisamment bonne » (Winnicott). Elle fait preuve d’amour véritable, de façon tangible et fiable, envers son enfant. »
Malheureusement, ce n’est pas toujours le type de maternage, que certaines femmes ont vécu. Et ces femmes sont hélas nombreuses.
Quand nous avons manqué d’amour maternel, « grandir dans ces conditions, laisse des traces douloureuses et fragilisantes. C’est en s’identifiant à leur mère et en tissant leurs liens avec elle que les jeunes filles définissent leur féminité naissante. Mais quand ce processus vital est distordu – parce que la mère est maltraitante, critique, étouffante, déprimée, négligente ou distante- , ces jeunes filles se retrouvent à lutter seules pour essayer de construire une image solide d’elles-mêmes et de faire leur place dans le monde. »
Dans ce livre, écrit par une professionnelle de la relation d’aide, celle-ci parle à coeur ouvert « de femme à femme aux milions de filles aux prises avec une mère mal-aimante, leur dire quelles marques indélébiles laisse le fait d’avoir eu » une mère mal-aimante.
Ce livre, si vous êtes dans cette situation avec votre mère, vous apportera clairvoyance et soulagement. L’auteure vous guide « pas à pas pour remodeler votre rapport à votre mère et à vous-mêmes, pour guérir les blessures qui vous ont fait porter tant de douleur pendant si longtemps. »
Par contre, elle nous met en garde sur le fait que ce cheminement demande du courage et que parfois, il est important de se faire accompagner par un ou une professionnelle de la relation d’aide. Car c’est repasser par la souffrance, les blessures enfouies.
Je vous en souhaite une bonne lecture, comme il m’a apportée personnellement.
Kim-Vân Nguyen-Dinh, Psychopraticienne